Il s’agit ici du récit de ma participation à un atelier d’écriture qui va légèrement modifié mon rapport et ma perception de la littérature. Ledit atelier était en rapport avec deux thématiques : Histoire et Nostalgie, elle nous apprendra qu’il est nécessaire de se méfier des récits de voyages réalisés par des étrangers qui loin de décrire l’étranger de manière neutre le fait subjectivement et par conséquent dénature la vision que l’on pourrait avoir des gens qui y vivent. Edward Saïd dans son célèbre ouvrage, L’Orientalisme : L’Orient créée par l’Occident, nous invite d’ailleurs à déconstruire ces pseudo représentations et images que l’Etranger véhicule ou colporte sur nous. Images qui par la longue auront un impact sur notre autoreprésentation puisqu’on n’arrive parfois plus à discerner le vrai de l’ivraie. Bien que la littérature soit un puissant véhicule pour le voyage des imaginaires vers des horizons divers, il n’en demeure pas moins que l’expérience empirique est davantage recommandée et plus enrichissante.
En fait s’agissant de l’Egypte. Les nombreux ouvrages et articles que j’avaient lus sur ce pays, voire sur cette civilisation n’égaleront en rien l’expérience, le vécu, la jouissance esthétique que j’en tire depuis que j’y vie réellement. Les livres ont certes le pouvoir de nous faire voyager mais si possible faudrait faire ces démarches vers autrui de manière concrète. Elle nous révèlera ainsi la place de Gabriel Vasquez dans sa rencontre d’avec l’Amérique Latine.
Du désir d’écrire au pouvoir d’écrire.
Nombreux sont ceux qui éprouvent le besoin d’écrire mais n’ont jamais le courage de prendre une plume pour écrire. Il existe une phobie de la feuille, une crainte de la page blanche que chacun d’entre nous, à un moment ou à un autre fait face. Mais le plus important c’est de réussir à surmonter cela. La romancière Parisa Reza nous donnera ainsi quelques pistes pour réussir à surpasser cette peur. La recette est simple : Se laisser aller ! Eh oui ! il n’y a pas de recette miracle. C’est en forgeant qu’on devient forgeron, la lauréate du Prix Senghor 2015 nous invitera ainsi à nous lancer quand nous en ressentons l’envie mais à le faire de manière libre c’est-à-dire sans imposer des restrictions esthétiques ou des frontières à notre pensée. C’est bien par la suite qu’on pourrait ou devrait revisiter le texte produit en mode freestyle pour y apporter des modifications de ce genre. Enfin, d’avoir recours au regard de l’autre pour apprécier ou déprécier la production ainsi réalisée. Bien que la critique soit aisée et l’art difficile, il n’en demeure pas moins c’est un regard externe au champ de création qui pourrait apprécier à sa juste valeur (ou non) le travail du romancier ou de l’artiste.