surmonter les freins à industrialisation culture africaine_afropolitain_christian_elongue

Comment surmonter les entraves à l’industrialisation de la culture africaine ?

Les industries culturelles sont porteuses non seulement de valeurs et d’identités mais contribuent considérablement au développement local. Portées par des entrepreneurs culturels, ces derniers font faces à de nombreux défis qui limitent leur performance et impactent la production, à la promotion et à la diffusion de produits culturels. Dans cette contribution, nous nous proposons de revenir sur quelques-uns puis de proposer des pistes de solutions.

Pourquoi devons-nous soutenir les entreprises culturelles au Cameroun_Ngnaoussi elongue

Pourquoi devons-nous soutenir les entreprises culturelles au Cameroun?

L’aspect économique du secteur culturel n’a pas été pris en compte à sa juste valeur au Cameroun. Pour certains, le rôle de la Culture consiste seulement à « éclairer » le public ou à le divertir. Son apport économique n’était pas considéré comme un élément important. D’où le déficit de données concernant l’activité et les performances des industries culturelles. Or il est important que le secteur se dote de statistiques claires visant à prouver au politique, sa contribution au développement national.

Councours littéraire "Ma Parole" Ambassade France à Accra

Entretien métaphysique avec la langue française

Lorsqu’une langue est menacée, je le suis également. Si elle meurt, c’est une partie de moi qui s’en va. Car au finish nous formons un tout. Nos différences ne sont point des carences mais des richesses. Et c’est l’union de nos « univers dormant », leur symbiose, qui donne un cosmos linguistique hybride. Je suis fière aujourd’hui, non plus parce que je suis honorée d’être la plus courtisée mais parce que j’ai une paix dans l’âme, j’œuvre à mon niveau à la réussite conjugale de mes anciennes concubines en leur offrant des espaces d’expression et de création. Elles l’ont également fait pour moi et aujourd’hui j’ai des gendres un peu partout sur le continent.

Par exemple, lorsque j’effectue un voyage à Yaoundé, mon gendre Mboa[4] Martial me sert de guide en venant me récupérer depuis l’aéroport pour l’hôtel. Nous prenions ensuite un ben-skin[5], le seul engin capable de virguler[6] assez pour réussir à nous extirper des embouteillages éternels et asphyxiant, du chemin qui mène au restaurant « Nkondjock Délice ». Ce jour, j’y avais tchop[7] du Bongo Tchobi[8] avec une 33’’ bien glacée, une jong[9] du kwat[10]. Après avoir nang[11] jusqu’au chap, je prenais un autre vol le lendemain : direction Abidjan où je devais assister à une conférence.

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«Le crocrodile du Botwanga» visionné par des universitaires camerounais

Fabrice Eboue propose un rire réflexif sur les crises postcoloniales à travers les tendances de la postcolonie». Le Prof. Alain Cyr Pangop Kameni est arrivé à cette conclusion, à l’issue de la conférence organisée par le club bilingue de l’Université de Dschang, le 15 avril 2015 à la salle des conférences et des spectacles de l’institution. Le thème: «Le Crocrodile du Botwanga ou rire des crises postcoloniales». Outre ce spécialiste de la critique littéraire et cinématographique, le Dr Yves-Abel Feze, critique littéraire lui aussi, a siégé dans le panel. David Wateu, étudiant de Master I en Études italiennes, a modéré les échanges.

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Homme:respecte ta femme ! 

L’homme qui violente son épouse ou sa compagne n’exprime point sa puissance mais expose son impuissance et sa faiblesse à pouvoir se faire obéir et respecter par le pouvoir de ses mots.

Le dialogue est la meilleure arme pour la résolution des conflits, des problèmes et discordes au sein d’un couple. La femme qu’on bat loin de nous respecter nous craint, a peur de nous et pose des actions sous l’effet de la contrainte.

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Je vais vous parler d’elle…

Je ne sais même par où commencer pour vous parler d’elle. Elle a toujours été l’objet de mes fantasmes…

  Je l’ai toujours visité par mon imaginaire, imaginant ses contours, devinant ses pourtours, caressant son visage, à la recherche d’un sourire, à la quête d’un regard.  Morphée me transportait parfois chez elle. Je la courtisais puis je me baignais dans son bassin légendaire. Bien qu’elle soit vieille, sa beauté ne cessait de m’éblouir, son passé me faisait jouir et je ne cessais de souffrir à l’idée de me savoir si loin d’elle. Néanmoins,  je demeurais optimiste, espérant, attendant, ce jour où j’aurais les moyens de payer le lourd tribut afin de prendre mon envol pour aller à sa rencontre.

        Elle méritait vraiment que je fasse ce sacrifice pour elle. Elle avait longtemps été (est) l’objet de convoitise de nombreux prétendants : blancs, noirs, jaunes, rouge et que sais-je encore ! Tout le monde l’enviait. Tout le monde la désirait. Elle avait longtemps flirté avec les Grecs notamment Hérodote ou encore Socrate, le fameux « Père de la Philosophie » (mensonge que j’avais colporté durant des années depuis le lycée). Comme je disais donc, Socrate et bien d’autres avaient séjourné dans son lit durant des années. Elle les avait nourris et allaités. Leur séjour fut tellement agréable que certains prétendants oublièrent de retourner dans leur Athènes chérie. Ceux qui réussirent à rentrer à domicile s’étonnèrent encore que pareille beauté, que pareille intelligence et sagesse puisse exister en Afrique ! Ils essayèrent alors de l’adopter, essayant de la ramener, de l’attacher sinon de la rattacher à une Autre civilisation… Un preux chevalier du nom de Cheikh Anta Diop viendra à sa rescousse et montra aux yeux du monde qu’elle était et avait toujours été de sa lignée et l’avait épousée à bras le corps. Les autres prétendants ne lâchèrent point la prise. Ils avaient perdu une bataille mais pas la guerre ! Ils reviendront à la charge…

          Comme tu t’en rends compte, elle avait été la cible de nombreux prétendants qui avaient ouvert de nombreux débats (combats) pour l’épouser. J’étais fier de ses fils et de ses filles dont les réalisations artistiques, techniques et surtout architecturales figuraient parmi les sept merveilles du Monde. Toutes ces idées, toutes ces images, tous ces visages défilaient dans mon esprit. Oui ! Pourquoi maintenant ? J’étais assis confortablement sur un siège dans un avion : j’allais la rencontrer. Mon esprit, tout excité me présentait comme dans un film, toutes les représentations et images que j’avais développées d’elle. J’avais hâte de les vérifier, de les confirmer ou de les infirmer ! Oui ! J’étais impatient de la voir, de la regarder droit dans les yeux pour lui dire ô combien elle avait été mon fantasme ! J’étais en extase rien qu’à l’idée de pouvoir la sentir, humer son parfum, respirer son odeur ! Pouvoir la caresser, l’enlacer, l’embrasser : quel plaisir ! Je l’apercevais déjà à travers le hublot de l’avion qui était en phase finale d’atterrissage. J’apercevais son visage lumineux et le mien s’illumina d’un sourire.

Le rêve est la sève de la vie !

   

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Hommage à Edouard Glissant !

L’homme meurt mais les écrits demeurent.

Diverses sont les cultures de par le monde.
Perverses sont les cultures lettrées, elles deviennent immondes.
Nous vivons à présent dans un chaos-monde :
Où l’homme est devenu l’ennemi de l’homme.
Où la différence est désormais source de rejet et de conflit.
Où frères et sœurs se regardent en chien de faïence
Où la relation père et fils ne tient qu’à un fils.
Où le respect a décampé pour laisser la place au mépris.
Où l’amour se raréfie au profit de la haine.

Aujourd’hui le monde est une géhenne.
Face à ce paysage apocalyptique
Edouard Glissant développe une poétique
Une vision du monde qui se veut certes philosophique.
Mais qui cadre avec mes valeurs axiologiques et éthiques.

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