Developpement rural_startup africaine_entrepreneurial_Afropolitanis

Pourquoi les startups africaines doivent s’intéresser au développement rural?

La rentabilité des entreprises sociales Africaines n’est plus à prouver. Le principal combat reste maintenant celui de la synergie de leur effort en vue d’appuyer une gigantesque opération de plaidoyer auprès des investisseurs nationaux et internationaux. Les capitaux privés et les philanthropes dans le monde doivent savoir qu’il existe une armée de jeunes dédiés au combat de la lutte contre la pauvreté, maitrisant mieux les écosystèmes africains et qui ont besoin de plus de fonds de roulement et de capitaux risques pour accroître leur impact. Selon Andrew Youn CEO de One Acre Fund « Techniquement parlant, c’est incroyablement possible de mettre fin à la pauvreté. Nous devons juste distribuer des biens et services reconnus à tout le monde. ».

Féminisation de la pauvreté_Afropolitanis

Comment lutter contre la féminisation de la pauvreté ?

En dépit de l’importance de la terre pour la subsistance des femmes, dans de nombreuses parties du monde, les femmes ne possèdent pas de terres ou de propriétés. Lorsqu’elles en possèdent, ces propriétés sont généralement plus petites que celles des hommes. En fonction du pays en Amérique latine, les hommes agriculteurs représentent de 70 à 90 % des propriétaires officiels des terres agricoles. Au Kenya, les femmes propriétaires ne représentent que 5% des propriétaires fonciers enregistrés. De nombreux facteurs contribuent à ces inégalités, dont les pratiques discriminatoires en matière d’héritage, l’accès inégal aux marchés fonciers et les réformes agraires inéquitables. Ces facteurs entravent la capacité des femmes d’assurer leur productivité agricole et leur sécurité alimentaire et de protéger leur subsistance et celle de leur famille. De plus, les femmes ne jouissent toujours pas d’un accès égal au logement et aux technologies qui pourraient alléger leurs charges de travail. Ensemble, toutes ces inégalités minent la capacité des femmes d’assurer plusieurs aspects de leur bien-être, dont la santé, l’éducation, l’emploi et la sécurité physique.
Par suite de la discrimination sur les marchés du crédit et les obstacles auxquels peuvent se heurter les femmes qui cherchent à avoir accès à des intrants productifs, il est aussi plus difficile pour les entreprises qui ont une femme pour chef d’être aussi productives et rentables que celles qui sont dirigées par un homme. Assurer aux agricultrices le même accès qu’aux agriculteurs à des engrais et à d’autres facteurs de production agricoles permettrait d’accroître le rendement du maïs de 11 à 16 % au Malawi et de 17 % au Ghana. Renforcer les droits de propriété des femmes au Burkina Faso aurait pour effet d’accroître la production agricole totale des ménages d’environ 6 %, sans aucun apport de ressources supplémentaires. Selon les estimations de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), donner aux agricultrices et aux agriculteurs le même accès aux ressources productives pourrait entraîner un accroissement de la production agricole de l’ordre de 2,5 à 4 % dans les pays en développement. Alors qu’est ce que nous attendons pour passer à l’action ? Valorisons la femme par nos actions et pas seulement dans nos discours. Et toi, que fais-tu pour la promotion du genre ?