On ne développe pas, on se développe !

“On ne développe pas, on se développe” déclarait l’un de mes maitres à penser l’historien et philosophe Joseph Ki-Zerbo. Ce savant, avec Cheikh Anta Diop et Achille Mbembè, a forgé ma personnalité, ma transdisciplinarité et surtout mon “indisciplinarité”. Il a contribué au développement de ma conscience à travers ses livres sur l’historicité de l’Afrique, l’identité africaine, l’éducation africaine, le développement endogène et l’unité africaine.

Un proverbe africain dit : « si tu veux marcher vite, marche seul, si tu veux marcher loin, marche avec les autres ». Il est nécessaire pour nous africain de développer le réseautage si nous voulons échapper ou du moins résister aux dérives de la mondialisation. Nous devons être acteur du changement et cesser de penser qu’il y a un développement clés en mains car le seul développement valable et durable est le développement clés en tête.

Avec la mondialisation, la jeunesse africaine est engagée dans une course. C’est à nous de prendre le relais, de courir, bien et vite, aussi loin que le travail nous le permettra. Oui !!! Nous devons rêver, oser et bosser. Nous devons être très ambitieux, avoir de grands rêves et travailler sans trêve pour les atteindre. Nous devons apprendre à oser, à entreprendre quitte à échouer mais nous aurons néanmoins gagné en sagesse. Pour moi, l’échec est une réussite et seule la persévérance fait la différence entre un gagnant et un perdant. Engagé dans cette course de longue haleine, nous devons être transdisciplinaire, développer des compétences transversales pour être compétitifs et affronter, avec bravoure, les challenges de la mondialisation ! L’Afrique a du potentiel, c’est à nous la jeunesse de la porter pour transcender les limites du ciel !

Makossa: patrimoine musical camerounais

Un tour au Cameroun: le berceau du Makossa !

         C’est de manière impromptue que je me jette sur mon clavier pour rédiger ces (quelques)  lignes sur la musique camerounaise. En effet, je prenais mon repas après avoir passé une assez ennuyante journée, lorsque ma tante (maman) lança le Best Of Cameroon Music (Retro Ancien Makossa) sur sa smart TV. Sous mes yeux défilent les pionniers du Makossa du Mboa : Nkotti François, Ndedi Dibango, Tom Yom’s, Ekambi Brillant, Emile Kangue, Nadia Ewandè, Marco Mbella, San Fan Thomas… et Sergeo Polo.

Voir ces artistes dansés avec zèle, ferveur, le corps vibrant au rythme de la mélodie,

Voir ces danseuses réaliser ces chorégraphies synchronisées,

         Voir ces choristes accompagnant le chant de leur voix suave, revêtant toutes le même style vestimentaire : c’était l’époque de la coiffure « banane », Afro, « Chignon », les matôbôLes hommes revêtaient des ensembles « complet-complet » jeans , ou pour les plus fortunés, des costards dans lesquels ils baignaient harmonieusement. Les pantalons étaient suspendus très haut au niveau de l’abdomen et une belle ceinture mettait en évidence «l’enfilage » d’une chemise ou d’un T-Shirt de couleur frappante. Les salopettes jeans trônaient fièrement au sommet de leur gloire.

Dans ces clips, les danseuses sont très décentes et « catholiques », contrairement à ce que l’on voit aujourd’hui sur nos écrans où…

           Les messages véhiculés en langue bassa ou Douala ont davantage une visée éducative que ludique. Les atalakus, ces paroles dithyrambiques qu’ils insèrent ingénieusement pour des élites politiques ou des opérateurs économiques, ne manquaient évidemment pas : l’artiste doit bien vivre de son art dans un pays où le droit d’auteur était (est) malade voire moribond. On est loin des paroles obscènes que nous retrouvons dans la chanson contemporaine camerounaise. Je ne voudrais point incriminer les artistes musiciens qui sont bien obligés parfois de suivre l’évolution des mœurs et des préférences sociales. Cela trahit en fait la décrépitude croissante du système de valeurs morales et éthiques et partant celui du système éducatif.

Dans ces clips, le décor y est presque toujours le même :  ambiance feutrée dans un « night club » chic ; dans un salon luxurieux ou tout simplement des scènes prises dans la rue. Les plus fortunés réalisaient des scènes à Paris.

     J’étais sur le point de clôturer ce petit billet quand le clip de Kotto Bass a enchaîné : Edith. Ma tante a immédiatement dit : « cet artiste pour moi était titulaire d’une Licence en Makossa ». Chez moi, des réminiscences émergèrent sur les différentes heures que nous passions, à la veille des bals et soirées culturelles de l’université, pour essayer de reproduire ses talentueux pas de danse dont lui seul détenait le secret. Je ne saurais oublier Douleur, un autre magicien du Makossa camerounais, dont le clip « Oh Shémoh » a longtemps marqué les jeunes de ma génération. San Fan Thomas, ça vous dit quelque chose ???

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They just need our love and respect !

Non je ne suis pas handicapé mais handi-capable !

Saviez vous que 122 millions d’enfants dans le monde vivent avec un handicap?
Saviez vous que 80% des personnes handicapées vivent dans les pays en voie de développement ?
Saviez vous que 20% des personnes les plus pauvres au monde sont des handicapés ?

Jo Coeijman disait: ” Le handicap n’est pas une déficience de l’âme et du coeur. Par contre ceux qui ne savent pas aimer, sont eux des déficients d’humanité”. Pour moi, la véritable injustice ce n’est pas de naître avec un handicap incurable, c’est le fait que la société n’accepte pas ce handicap. C’est notre indifférence vis à vis des handicapés qui les handicapent et non leur maladie ou déficience en elle même. Un sourire, du respect et de l’amour, c’est tout ce qu’ils nous demandent. Une organisation Libérienne : Williette Safehouse s’est donnée pour mission de contribuer à l’amélioration des conditions de vie de ces merveilleuses personnes que sont les handicapés.

Afropolitanis_Christian Elongue

«Le crocrodile du Botwanga» visionné par des universitaires camerounais

Fabrice Eboue propose un rire réflexif sur les crises postcoloniales à travers les tendances de la postcolonie». Le Prof. Alain Cyr Pangop Kameni est arrivé à cette conclusion, à l’issue de la conférence organisée par le club bilingue de l’Université de Dschang, le 15 avril 2015 à la salle des conférences et des spectacles de l’institution. Le thème: «Le Crocrodile du Botwanga ou rire des crises postcoloniales». Outre ce spécialiste de la critique littéraire et cinématographique, le Dr Yves-Abel Feze, critique littéraire lui aussi, a siégé dans le panel. David Wateu, étudiant de Master I en Études italiennes, a modéré les échanges.

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What is Global Citizenship Education ?

With Globalization, our actions are no more having just a national or regional impact. We are now living in a global village where we have responsibilities to everyone. We must be belonging to a broader community and common humanity. GCE develops that global consciousness and competencies that will enable us to understand and resolve global issues in our sociocultural, environmental and economic environment. The great aim of education is not knowledge but action, then GCE allows learners to act effectively and responsibly at local, national and global levels for a more peaceful, inclusive and sustainable world.

Afropolitanis_Christian Elongue

The Biggest Challenge in Cameroon

One of the most pressing short-term and indeed long-term challenges in my country is youth unemployment. The Global Employment Trends for Youth 2015 revealed that 73.4 million youth were unemployed in 2015. The National Institute of Statistic sorted that the youth unemployment rate is 30%. 90% of youth are working in the informal sector and 75.8% of workers are underemployed, earning less than 23000 FCFA/month. Why? Lack of managerial expertise and capital, weakness of the cultural entrepreneurship, lack of a real national youth policy, the poor adaptability of vocational training institutions and corruption are the main causes.

poscolonial studies

Serons nous tous nègres demain ?

 

C’est sur cette question que s’ouvre l’ouvrage Critique de la raison nègre. Son auteur, l’historien camerounais Achille Mbembe, le présente comme «un style de réflexion critique sur le monde de notre temps». Que faut-il entendre par ce postulat d’un «devenir-nègre du monde»? Dans l’imaginaire des sociétés européennes, la race et le «Nègre» n’ont toujours fait qu’un, avance Achille Mbembe, reprenant ici des conceptions fanoniennes.

Achille Mbembe cite notamment ces propos de Frantz Fanon:

«En réduisant le corps et l’être vivant à une affaire d’apparence, de peau et de couleur, en octroyant à la peau et à la couleur le statut d’une fiction d’assise biologique, les mondes euro-américains en particulier auront fait du Nègre et de la race deux versants d’une seule et même figure, celle de la folie codifiée

Cette confusion entre «race» et «Nègre» ancrée dans la pensée européenne constitue d’ailleurs le socle inavoué sur lequel s’est bâti la modernité, à la fois en tant que projet de connaissance et de gouvernement. La critique de la modernité et du capitalisme n’a pas suffisamment mis en relief l’impact de cet assemblage nègre-race dans la constitution du monde contemporain.

L’historien distingue trois «moments» qui conduisent au «devenir-nègre du monde». Ce processus est entamé au XVe siècle avec le début de la traite atlantique (le premier capitalisme), pilier de la modernité. Le «nègre» est alors considéré comme «homme-objet», «homme-marchandise». Le phénomène se poursuit jusqu’à l’ère du capitalisme néolibéral: Achille Mbembe voit en effet dans le néolibéralisme une pulsion consistant à transformer l’Homme en objet et à assurer une maîtrise illimitée sur l’ensemble du vivant. Se dessine alors le devenir d’un homme-machine, d’un homme-chose (comme pouvait l’être l’esclave), qui doit répondre «au double souci de se reproduire et de jouir des biens de ce monde», tout en s’adaptant sans cesse, dans une logique de court-terme, aux injonctions de la société. Achille Mbembe voit ainsi dans ce devenir de l’individu à l’ère néolibérale «une universalisation tendancielle de la condition nègre». Une telle société conduit finalement à une relégation des individus à une humanité superflue, livrée à l’abandon, dont le capital n’a guère besoin pour son fonctionnement. Ces deux moments –la traite atlantique et l’ère du néolibéralisme– sont entrecoupés par celui de la lutte pour l’émancipation –marqué par exemple par le mouvement pour les droits civiques, ou plus récemment la fin de l’apartheid.

L’invention du «nègre»

Pour comprendre les représentations implicites relatives au terme «Nègre» dans l’inconscient collectif européen, Achille Mbembe consacre une partie de son essai au processus de transformation des gens d’origine africaine en «Nègres». C’est Frantz Fanon, dit-il, qui exprime le mieux, dans Peau noire, masques blancs, le sens sous-jacent du mot «Nègre» dans l’imaginaire occidental: «Le nègre est une bête, le nègre est mauvais, le nègre est méchant, le nègre est laid.»

Achille Mbembe analyse ici la façon dont le «nègre» a fini par devenir le signe d’une altérité impossible à assimiler, d’une joyeuse hystérie, dans l’imaginaire occidental. La «race nègre» y est assimilée à l’instinct, aux pulsions irrationnelles, à la sensualité primaire; le «Nègre» n’est pas assez entré dans l’Histoire, il serait encore englué dans un monde magico-religieux ; la mentalité dite sauvage serait «prélogique». La «race blanche» serait la seule à posséder la volonté et la capacité à construire une vie historique. Telle est la «raison nègre». Par cette expression, Achille Mbembe désigne «une somme de voix, d’énoncés et de discours, de savoirs, de commentaires et de sottises dont l’objet est la chose ou les gens d’origine africaine, et ce que l’on affirme être leur nom ou leur vérité (leurs attributs et qualités, leur destin)». Dès ses origines -les écrits antiques portent déjà la trace de cette invention de la figure du «nègre», selon Achille Mbembe, et la philosophie européenne n’est pas en reste, en témoignent les textes hégéliens décrivant le «nègre» comme n’étant pas sorti de l’animalité- la «raison nègre» consiste en «une activité primale de fabulation», dans laquelle la «domination de race» puise ses justifications, souligne l’historien.

Une modernité marquée par le principe de race

L’idéologie des «races dominantes» prend son essor dans un contexte de colonisation. Pour Achille Mbembe, la «modernité» est l’autre nom du projet expansionniste européen dans les empires coloniaux mis en œuvre à partir du XVIIIe siècle, tandis que le XIXe siècle est le siècle triomphant de l’impérialisme. L’historien fait d’ailleurs apparaître à quel point la notion de «race» n’est pas extérieure au projet moderne européen:

«La critique de la modernité demeure inachevée tant que nous n’aurons pas compris que son avènement coïncide avec l’apparition du principe de race et la lente transformation de ce principe en matrice privilégiée des techniques de domination, hier comme aujourd’hui

La thématique de la différence raciale (au sens d’une différence de qualité entre les races) fait ainsi l’objet d’une normalisation au sein de la culture de masse (via les musées, les zoos humains, la presse, les arts et la littérature) à l’époque coloniale, observe Achille Mbembe, qui explique que «des générations de Français ont été exposées à cette pédagogie de l’accoutumance au racisme». Finalement, les raisons économiques, idéologiques ou politiques de la colonisation mobilisent le signifiant racial: il s’agissait de civiliser des «races inférieures.» On se souviendra ici du discours de défense d’une politique coloniale de Jules Ferry en 1885, fondée sur la thèse de la «mission civilisatrice de l’Homme blanc»:

«Il faut dire ouvertement en effet que les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures (…) Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures.»

Un «racisme sans races»

La «raison nègre» et le projet moderne européen ont donc été fondés sur le principe d’une «hiérarchie des races» et d’une différence biologique, irréductible, entre la «race blanche» et la «race nègre». Qu’en est-il aujourd’hui ? La réflexion critique que l’auteur pose sur notre époque s’ouvre sur le constat du déclassement de l’Europe à l’époque contemporaine : le Vieux continent ne constitue plus le centre de gravité du monde. Cette «provincialisation» de l’Europe (Achille Mbembe convoque pour preuve le titre de l’ouvrage phare de Dipesh Chakrabarty, Provincializing Europe, livre emblématique des Postcolonial studies, porteur d’une vision renouvelée de l’histoire, moins européo-centrée) ouvre de nouvelles perspectives à la pensée critique. Dans la mesure où le «Nègre» et la «race» ont contribué à forger le discours européen sur l’Humain, la provincialisation actuelle de l’Europe signifiera-t-il l’extinction du racisme? Ou bien le racisme prendra-t-il de nouvelles formes? Achille Mbembe semble envisager la seconde option, pointant qu’en Europe et aux États-Unis sévit déjà désormais un «racisme sans races», où la «culture» et la «religion» sont mobilisées en lieu et place de la «biologie.»

Cette thèse selon laquelle le racisme s’est déplacé du plan biologique vers le plan culturel est commune à plusieurs penseurs contemporains. Elle est développée par l’anthropologue Régis Meyran et le sociologue Valéry Rasplus dans Les pièges de l’identité culturelle, Berg International, 2014, ou par le sociologue Raphaël Liogier, dans Ce populisme qui vient, Textuel, 2013. Le thème de l’islamophobie, de la peur de l’islam est une illustration récurrente et actuelle du racisme «culturel».

Vers un monde commun

Il serait vain de vouloir dévoiler ici toute la finesse de la réflexion proposée par Achille Mbembe dans cet essai aussi dense qu’érudit, où la richesse des références historiques le dispute à la subtilité de l’analyse critique sur notre temps. Retenons cependant que l’essai s’achève sur l’idée de la nécessité de créer un monde commun.

Partager le monde exige de donner réparation à ceux qui ont été privés de leur part irréductible d’humanité dans les tourments de l’histoire. Un processus de réparation qui doit s’inscrire dans une double démarche: tout à la fois sortir du statut victimaire pour les uns, et rompre avec la «bonne conscience» et le déni de responsabilité pour les autres.

Etre Africain, c’est «être un homme parmi d’autres hommes», proclamait Frantz Fanon dans Peau noire, masques blancs. «Il n’y a guère de relation à soi qui ne passe par la relation à Autrui», poursuit Achille Mbembe, qui veut imaginer une politique de l’humain qui soit «une politique du semblable», où il invite à «mettre en commun les différences». Cette politique du semblable passe par «un élargissement de notre conception de la justice et de la responsabilité» pour une «montée collective en humanité». Ainsi, la proclamation de la différence, dans un objectif de réparation et de restitution de ses droits humains, ne doit être que le moment d’un projet plus large, le projet d’un monde «débarrassé du fardeau de la race, et du ressentiment et du désir de vengeance qu’appelle toute situation de racisme».

«Il n’y a qu’un seul monde», réaffirme l’auteur en guise d’épilogue:

«L’on aura beau ériger des frontières, construire des murs et des enclos, diviser, classifier, hiérarchiser, chercher à retrancher de l’humanité ceux et celles que l’on aura rabaissés, que l’on méprise ou encore qui ne nous ressemblent pas, ou avec lesquels nous pensons que nous ne nous entendrons jamais. Il n’y a qu’un seul monde et nous en sommes tous des ayants droit.»

Justine Canonne

Source: https://www.slate.fr/tribune/84289/devenir-negre-du-monde-Achille-Mbembe

Afropolitanis_Christian Elongue

Les prémices et les prémisses de la Gouvernance en Afrique !

La guerre froide est incontestablement la cause lointaine mais fondamentale du déferlement du système démocratique sur le continent noir. La destruction du mur de Berlin le 9 novembre 1989 marque la fin de cette guerre initiée depuis 1947 entre les Etats Unis et l’URSS et annonce un tournant décisif dans l’histoire du monde. Elle a été le signe prémonitoire de la dislocation du bloc communiste et du déferlement de la démocratisation dans le monde et surtout en Afrique. En effet, depuis leur accession à l’indépendance, jusqu’à la chute du mur de Berlin, les États africains, n’ont connu que des systèmes dictatoriaux, totalitaires et tyranniques. Le contexte mondial marqué par la guerre froide le justifiait. Mais dès la fin de cette guerre dont la destruction du mur de Berlin en était le signe avant-coureur, le vent de l’Est initié par Gorbatchev[2], va souffler sur le continent africain et ravagera certains régimes dictatoriaux pour laisser la place à la démocratie considérée comme un des prémices de la gouvernance.

Afropolitanis_Christian Elongue

Que doit faire l’Afrique pour se lever des strapontins du bateau de la mondialisation?

Pour passer du rôle de spectatrice à celui d’actrice au théâtre de la mondialisation, l’Afrique doit adopter une approche complémentaire de son développement. Elle doit ainsi affronter les défis liés à la mondialisation de manière correcte et au rythme qui convient, tout en restant sensible aux problèmes de développement qui lui sont particuliers. La problématique de notre réflexion était de montrer comment y parvenir compte tenu des tensions entre les systèmes économiques actuels et parvenu au terme de notre analyse, nous constatons que les challenges que l’Afrique se doit de relever restent nombreux. Entre autres nous avons évoqué la nécessité de passer le stade des gouvernements, autoritaire et monarchique, pour intégrer la « gouvernance internationale » ; de passer d’un nihilisme éthique à un civisme éthique ; de passer de la fermeture ou du repli identitaire et culturel à une ouverture au monde, à une poétique du Divers et de progresser dans la voie de l’intégration régionale qui exige de la part des pays un engagement fort à fournir des efforts résolus pour rationaliser les arrangements existants.. Aussi, à l’heure de l’économie du savoir, l’Afrique ne devrait plus être marginalisée dans le processus de production des connaissances d’où la nécessité pour la recherche africaine de faire face au défi de l’excellence scientifique. Enfin, nous avons aussi relevé qu’il était nécessaire pour y parvenir de mettre sur pied des politiques qui promeuvent le développement éthico-philosophique, socioéconomique et idéologico-culturel et aussi d’user l’intégration régionale comme tremplin pour s’intégrer de manière fructueuse dans le bateau de la mondialisation.