Nadia grossesse enceinte Afropolitanis

L’histoire de Nadia (2) : dilemme d’une grossesse, entre frayeur et douleur

« Ce qu’un père peut faire de plus important pour ses enfants, c’est d’aimer leur mère » déclarait Théodore Hesburgh.

Mais qu’advient-il lorsqu’un père désire voire aime sa fille ou lorsqu’une mère développe bien plus que de l’amour maternel pour son fils ? D’aucuns diront que c’est le monde à l’envers. Les normes et valeurs changent tous les jours. Sous le prétexte de la liberté et des droits, des phénomènes comme le mariage homosexuel sont de plus en plus légitimés et tolérés. Mais peut-on et doit-on tolérer à un père qui viole consciencieusement sa fille ? D’autres diront qu’il s’agit de troubles psychopathologiques voire d’obligations sectaires. L’acte sexuel devenant ainsi un rite initiatique et cultuel permettant au bourreau d’accéder et de jouir à des richesses et privilèges plus considérables. Seulement peut-on monétiser le bonheur ? L’argent n’achète jamais tout et le bonheur voire l’avenir en font partir.

Nadia Photo by Pablo via Iwaria

L’histoire de Nadia (1): une fleur au grand cœur avec un corps meurtri !

« Ce qui s’est passé, doit rester entre nous. Ce sera notre secret : entre un père et sa fille. Tu es ma fille, en toi j’ai mis ma confiance, fais-moi également confiance car ce que fais, c’est pour ton bien ! Je dois te préparer à ta future vie de femme ! Une femme, c’est le ventre et le bas ventre. Ta maman le sait bien et je me devais également de te l’apprendre. Seulement, tu ne dois jamais le dire à personne, même à ta mère. Je sais que tu l’aimes beaucoup et si par malchance, si par malheur, tu en parlais à quiconque, saches que tu en assumeras les conséquences. J’arrêterai immédiatement de financer les études de Joel, Martine et Géraldine. Ta mère ne recevra plus d’allocation mensuelle, l’argent que je lui envoie pour payer le loyer, votre nutrition et son fonds de commerce sera suspendu. Et je vous enverrai vivre au village où tu sais, l’école est à 6 km et tu n’y trouveras plus tes amies que tu as ici ». Ces paroles, il les lui répétait après chaque séance d’ « éducation sexuelle ». Nadia en tant qu’ainée ne pouvait se confier auprès de ses cadets, trop jeune pour comprendre quelque chose qu’elle-même avait du mal à comprendre, quelque chose qu’elle avait du mal à intégrer malgré toute l’intelligence dont elle était nantie. Elle avait des cousines et des tantes, mais ces dernières ne rendaient presque jamais visite à sa maman, parce que très pauvre et résidant dans un quartier populaire. Sa mère était la seule chez qui elle pouvait se confier.